L’ essor digital de la seconde main dans l’industrie du luxe .

Depuis quelques années, le marché de l’occasion est en pleine croissance, que ce soit en ligne ou en magasin. Évalué entre 30 et 40 milliards de dollars, ce marché devrait avoisiner les 15 à 20 % de taux de croissance annuel pour les 5 prochaines années au niveau mondial, selon l’Étude BCG Vestiaire Collective)*.  Si bien qu’aujourd’hui les secteurs du luxe et de la mode se sont emparés de ce marché si porteur. Une croissance nouvelle due à la transformation profonde que subit l’industrie du luxe qui se voit dans l’obligation de repenser son modèle opérationnel.

Un changement de paradigme soutenu par des consommateurs en demande croissante de transparence et d’engagement éthique, mais également par l’intérêt porté par la génération Z et les Millenials sensibles aux questions écologiques et de développement durable. Une nouvelle vague de consommateurs qui vient favoriser l’essor du digital, et avec lui de plusieurs nouveaux modèles de marketplaces. Ainsi, nous pouvons nous demander comment le secteur peut-il tirer profit de ce marché de la seconde main ? En quoi, le digital favorise l’essor de ce nouveau modèle ?

Une opportunité pour le secteur du luxe

S’il y a quelques années les vêtements d’occasion étaient réservés aux fans de vintage et aux chineurs dans les friperies et les brocantes, il en est tout autre désormais. En effet, en peu de temps, l’industrie de la seconde main a connu un véritable succès, promettant ainsi de générer plus de 44 milliards de dollars d’ici 2028**. Cela s’explique notamment par une prise de conscience des consommateurs, et surtout des Millennials, qui tendent à une vie en adéquation avec leurs engagements écologiques dont la responsabilité est le maître mot. Outre le consommer responsable, ces nouveaux consommateurs adeptes des réseaux sociaux, ont un budget plutôt restreint qui ne leur permet pas forcément d’acquérir certaines pièces de luxe. En cela, la seconde main répond à cette demande et vient proposer des pièces à moindre coût, tout en répondant aux considérations écologiques. Dès lors, l’industrie du luxe tente de se saisir de ce marché qui représente une véritable aubaine pour séduire les nouvelles générations tout en prônant une économie circulaire. 

 

Le digital au profit de la seconde main

Pour faire face à la tendance “fast-fashion”, de multiples marketplaces en ligne comme Vinted, Depop ou encore Vestiaire Collective ont vu le jour, permettant alors aux plus jeunes de pouvoir revendre et s’offrir des pièces de collections ou de marques de luxe, tout en restant à la pointe de la mode. Ce qui n’est d’ailleurs pas près de s’arrêter, puisque sur ces plateformes digitales, les ventes représentent 25% des ventes globales du luxe d’occasion, soit 9% du marché total du luxe***

Entrent en jeu également les médiaux sociaux et les publicités en ligne, en particulier sur smartphone et tablettes, qui ont eux-aussi donné un coup de fouet à cet essor de la seconde main. Aujourd’hui, les marques de luxe représentent 18% des 50 marques les plus recherchées sur le marché de l’occasion en France****, ce qui renforce l’idée que l’industrie du luxe à tout intérêt à se tourner vers le digital et le marché de l’occasion, et à repenser rapidement son modèle regroupant les objectifs toujours plus exigeants des consommateurs en matière d’impact climatique ou de diversité, et tout cela en inscrivant le développement durable au coeur de leur business model. 

 

* et ** Source : Article ADN Business, 2020

*** Source : Article UBA, 2019

**** Source : Article Fashion Network, 2014

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